Le stress
Le stress, ce fléau… Il nous prend au ventre, nous empêche de respirer tranquillement, embrouille nos pensées. Et pourtant…
Le stress peut être un excellent moteur dans la vie. Malheureusement, la plupart du temps, il s’avère être très désagréable au quotidien et peut causer bien des maux, physiques et psychologiques.
Alors, concrètement, c’est quoi le stress ? A quoi sert-il ? Peut-on en faire un allié, voire même s’en débarrasser ?
Le stress, une réaction normale.
Lorsqu’un événement survient dans notre vie, nous mettons en place, de manière inconsciente, tout un tas de mécanismes pour nous permettre de comprendre et de vivre cette situation de la manière la plus adaptée possible.
Dans le cas où un événement pourrait modifier notre équilibre interne, le stress survient. Dans quel but ? Il s’agit en fait d’une alerte, afin de nous prévenir qu’un changement est en train de se produire. C’est en fait une réaction normale qui nous permet, la plupart du temps, de nous adapter.
Quand le stress se tranforme.
Lorsque le stress s’installe et que nous ne parvenons pas à le gérer ou à y répondre correctement, il se transforme.
En effet, si nous le laissons s’installer et que nous cédons à sa présence sans trouver que faire pour l’apaiser, on bascule d’abord dans la peur, puis l’angoisse, l’anxiété, pour se retrouver complètement submergé, en état de panique.
Le schéma est toujours identique:
Pour commencer, la respiration s’accélère.
Ensuite, les muscles commencent à se contracter. On a du mal à avaler, les lèvres qui tremblent, les jambes raides, par exemple.
On commence alors à focaliser notre attention sur tous ces symptômes (qui sont en réalité des alertes émotionnelles), et on se projette dans un scénario futur où tout ce qui peut arriver de pire survient et où toutes les émotions désagréables deviennent insupportables.
On finit par perdre de contact la réalité et on se noie dans nos émotions.
Prenons pour exemple une personne qui doit passer un entretien. Sur le chemin de son rendez-vous, cette personne commence à ressentir un peu de stress. Plus elle avance, plus elle sent monter en elle une certaine peur. « Et si je ne parviens pas à répondre aux questions? », » J’espère que je ne vais pas bafouiller… Et si je ne leur plais pas? ». Totalement déconnectée de la réalité, cette personne continue d’avancer sans même s’en rendre compte, totalement focalisée sur un scénario qui n’aura sans doute jamais lieu. Elle finit par arriver à son lieu de rendez-vous dans un état de panique, convaincue qu’elle n’est pas à la hauteur, la gorge nouée et l’esprit complètement embrouillé.
Le stress use nos ressources.
Comme je l’ai dit au début de cet article, le stress peut être un excellent moteur. En effet, lorsqu’on ne tombe pas dans le cercle vicieux du scénario catastrophe, le stress peut être une source d’excitation et de joie. Prenez pour exemple les sportifs de haut niveau qui, avant une compétition, s’enivre du stress et commencent leurs défis « remontés à bloc ».
Qu’il soit positif ou négatif, le stress prolongé use considérablement nos ressources.
Plus on vit dans un état de stress, plus on entraîne notre système sympathique (qui est à l’origine de l’état de stress et nous permet « d’accélérer »). De ce fait, logiquement, le système parasympathique (qui, lui, permet de « freiner » ou de « ralentir ») s’affaiblit.
On entre alors dans le cercle vicieux où le stress se fait de plus en plus présent, et plus on le vit, plus on l’entraîne, plus il revient souvent… On use nos ressources; on consomme nos réserves de glucose, on s’affaiblit, on maigrit, on devient colérique, …
Et on continue « d’accélérer », on négocie les virages comme on peut, on ne sait plus comment freiner, on a « la tête dans le guidon », .. Et on finit par perdre le contrôle.
Et là, c’est l’accident. On a tous connu une personne qui l’a vécu. Une personne qui était un rayon de soleil et qui s’est transformée en boule de nerfs, susceptible, colérique. Un ami, un voisin, un collègue qui était si fort, et qui s’est effondré, qui a fait un « burn-out ».
Le stress, ce n’est pas une fatalité.
Quand on y est confronté de manière récurrente, on devient convaincu qu’on ne peut plus sortir de cet état de stress et d’anxiété. On en arrive parfois à penser « je suis comme ça, c’est ma nature ».
Pourtant, il existe des solutions simples et efficaces pour apprendre à gérer le stress et ne plus le subir.
Cela peut prendre un peu de temps, mais le résultat en vaut vraiment la peine.
Faites attention au stress, il vaut mieux être en retard dans ce monde qu’arriver trop tôt dans l’autre.
Des solutions simples, à court terme.
Il existe des techniques qui permettent de s’apaiser rapidement. Elles paraissent dérisoires, et pourtant elles sont redoutablement efficaces. En voici deux, parmi plusieurs autres.
La première, la respiration, consiste à « respirer à l’envers ». En effet, lorsque l’on est stressés, soit on s’arrête inconsciemment de respirer, soit, en pensant se calmer, on prend de grandes et longues inspirations. L’effet obtenu est à l’opposé de l’effet désiré. Lorsqu’on respire « trop » profondément, on alimente nos muscles en oxygène. C’est une excellente technique lorsqu’il s’agit de fuir un lion ou un prédateur féroce, mais lorsqu’il s’agit de tenter de retrouver son calme, cela fonctionne beaucoup moins bien. En effet, l’énergie accumulée qui n’est pas dépensée accélère donc encore plus notre rythme cardiaque, et plus il s’accélère, plus on stresse, plus on inspire, … et on se rend compte que cela ne fonctionne pas.
Respirer à l’envers, donc, consiste à prendre une inspiration normale, puis vider complètement l’air qui se trouve dans les poumons, très lentement. Comme si on soufflait sur la flamme dune bougie, sans vouloir l’éteindre. Et répéter cette action 4 à 5 fois, en se concentrant sur cette flamme imaginaire qui vacille mais résiste au souffle qu’elle reçoit.
Après avoir bien respiré à l’envers, les idées sont déjà plus posées et l’on se sent moins agité. Il est temps d’utiliser la deuxième technique, prendre du recul. L’idée est excellente, encore faut-il savoir comment le prendre, ce fameux recul, dans des situations stressantes.
La technique est simple, il suffit de la connaître. Lorsqu’une pensée désagréable apparaît, par exemple « je suis hyper stressé, ça ne va pas aller« , presser le bouton « STOP » de votre cerveau. Prenez de la hauteur, et constatez « je pense que je suis hyper stressé et que ça ne va pas aller« . Élevez-vous encore un peu, et remarquez que « je me vois penser que je suis hyper stressé et que ça ne va pas aller« . Et observez-vous d’en-haut. Que voyez-vous ? Prenez le temps de vous dire un mot, une phrase gentille, avant de redescendre dans vos chaussures.
Exercez-vous, plusieurs fois, jusqu’à ce que ces techniques deviennent des automatismes.
Et si après plusieurs essais les résultats ne sont pas à la hauteur de vos attentes, trouvez une personne formée et de confiance, qui saura vous guider afin que vous trouviez en vous les ressources qui vous permettront de penser au stress comme on pense à un lointain souvenir.
Je suis là pour vous accompagner. N’hésitez pas à me contacter.
Prenez soin de vous.
Sarah